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W.IN.G Actualité

LifeLine développe une montre permettant la géolocalisation d’une personne via la communication satellitaire. Imaginée par Hadrien Dorchy et son associé Antonin Rovai, ce dispositif résistant à toutes les conditions qu’un sportif de l’extrême peut rencontrer, fut financée fin 2018 par W.IN.G by Digital Wallonia.

Un « feel the pain » bien réel 

Nous sommes en 2015 lorsqu’Hadrien Darchy (CEO de LifeLine), alors avocat et amateur de sports extrêmes, décide de se rendre seul au Cap Vert pour aller surfer. À peine débarqué, il loue une planche, direction la plage. Mais rien ne va se passer comme prévu. 

« À un moment, je veux remonter sur ma planche, mais je retombe dans l’eau. Je me rends alors compte que mon aileron n’est plus là. Dans un premier temps, je ne m’inquiète pas, car un petit bateau a pour habitude de passer pour s’assurer que tout va bien. Mais les heures s’écoulent et personne ne vient. »

Hadrien décroche la voile, essaie de pagayer, appelle à l’aide… en vain. Non seulement il dérive de plus en plus loin, mais la nuit commence à tomber : « Je commence alors à penser que je vais mourir. La seule question qu’il me reste, c’est ‘comment’ ? »

Miraculeusement, un bateau de plongée nocturne croise sa route. Les plongeurs l’aperçoivent, le prennent et le déposent à l’hôtel. Tout est fermé, et Hadrien réalise alors que personne ne s’est jamais inquiété : « Personne n’a remarqué que je n’étais plus là. Sans le bateau de plongée, c’était fini ! ». 

Sans attendre, il se connecte sur internet et recherche un appareil facile à transporter qui lui permettrait d’appeler les secours en cas de problème.

« On trouve des téléphones satellitaires, de grosses balises d’avion, etc., mais rien de ‘portable’, absolument rien d’acceptable pour mon cas de figure sur le marché. Il n’existe alors aucune réponse à mon problème. Je me dis que je devrais me montrer plus prudent la prochaine fois, mais à partir de ce moment-là, l’idée continuera de me trotter dans la tête. »

Un cours d’entrepreneurship révélateur à l’UCLA

Après cette mésaventure, Hadrien retourne à son métier d’avocat. Quelque temps après, il part aux États-Unis et entame un master en droit avec quelques cours de business, dont l’un d’entre eux traite d’entrepreneurship.

« Nous sommes vingt-cinq dans la classe, et notre premier travail consiste à créer une société virtuelle. Immédiatement, je pense à mon histoire et je décide de créer mon produit idéal : une montre géolocalisée satellitaire pour les amateurs de sports extrêmes. »

L’idée séduit non seulement les professeurs, mais également les autres élèves qui s’associent au projet. Hadrien se renseigne sur la technologie satellite, la miniaturisation, le « microship », etc., et réalise que le produit pourrait être faisable.

« Mon ‘feel the pain’ est assez élevé, car il s’agit d’un enjeu de vie ou de mort et que je l’ai vécu moi-même. Les examinateurs de UCLA, deux véritables investisseurs, sont enthousiastes. Ils souhaitent me présenter des gens qui voudraient investir dans mon projet. »

Un prêt convertible de 50 000 euros accordé par W.IN.G by Digital Wallonia

En septembre 2018, Hadrien crée une boite au Delaware, mais pour des raisons personnelles, il décide finalement de rentrer en Belgique. Il part alors à la recherche d’un ingénieur et rencontre Antonin (CTO et co-fondateur de LifeLine) pour l’aider à concevoir son produit.

« Nous avons véritablement eu un ‘coup de foudre professionnel’. Je m’y connais très peu en physique et lui n’y connait rien en business ou en droit. Ensemble, nous formions un complément parfait. Après réflexion, Antonin m’assure que mon projet est faisable, mais difficile à réaliser. La première étape consiste donc à trouver des fonds, car pour réaliser un premier Proof Of Concept, nous avons besoin d’argent. »

Hadrien se rend sur le site internet de W.IN.G by Digital Wallonia et introduit une demande de financement. Il est rapidement invité à pitcher son projet devant le comité d’investissement.

« Malgré notre projet ‘early early stage’ qui ne comprenait presque qu’une idée innovante et un peu de hardware, le W.IN.G nous a fait confiance. J’avais déjà obtenu un investissement privé de 50 000 euros, presque sans condition, et cela a bien sûr aidé. Mais qu’un fonds d’investissement accorde un prêt à ce stade, c’est assez rare pour être remarqué. Je les remercie vraiment du fond du cœur, car ils ont pris un risque là où très peu de monde l’aurait fait. » 

Pour W.IN.G by Digital Wallonia, cet investissement est totalement en phase avec leur stratégie qui consiste à soutenir les startups de la phase pre-seed à la série A.

« Dans le cas présent, bien que le projet soit ‘early early’ (pour reprendre l’expression d’Hadrien), il y avait déjà tous les ingrédients pour pouvoir convaincre notre comité d’investissement, nous explique Colin Loyens, Investment Manager chez W.IN.G.

De manière non exhaustive, on peut citer une équipe complémentaire, de qualité et ambitieuse, un produit innovant couplant HW et SW avec de possibles barrières à l’entrée, l’existence d’un marché, de premières marques d’intérêt et une roadmap claire. Merci à Hadrien et Antonin d’avoir choisi le W.IN.G comme partenaire, l’aventure ne fait que commencer !  

Une mise sur le marché pour janvier 2022 

En juin 2019, LifeLine dispose d’un Proof of Concept fonctionnel qui leur permet de montrer qu’ils n’étaient pas tout à fait fous, même s’il reste encore beaucoup d’améliorations à faire.

« Miniaturiser un téléphone satellitaire au format montre avec des fonctionnalités simplifiées (pas d’appel, que du SMS) n’est pas une mince affaire. Nous sommes donc partis à la recherche d’autres investisseurs pour lever des fonds et améliorer le produit. »

W.IN.G convertit son prêt convertible de 50 000 euros et investit encore 125.000€ en equity. Ajouté à cela 375 000 euros financés par d’autres investisseurs privés, LifeLine est en mesure de réaliser un prototype qui pourrait presque être vendu en l’état.

« Un an plus tard – en juin 2020 – nos dix prototypes fonctionnent, mais il faut aller plus loin dans la technologie pour assurer un succès commercial. »

LifeLine obtient des subsides régionaux à l'innovation de la Région wallonne (DGo6) qui leur permet de soutenir leur R&D de pointe. En janvier 2022, le produit sera fin prêt pour une mise sur le marché et le W.IN.G a bien l’intention d’encore les soutenir. 

« On peut vraiment dire que – de la création du Proof Of Concept à la mise sur le marché du produit fini – le W.IN.G nous a vraiment bien aidés. Je trouve qu’ils ont vraiment un ‘esprit start-up’, sans aversion au risque. Ils ont une gestion intelligente sans être trop intrusifs. Ils encadrent l’entrepreneur, mais continuent cependant de lui faire confiance

Pour toutes ces raisons, le W.IN.G est vraiment un chouette fonds avec des gens compétents et attentifs. Ils nous ont soutenus très tôt, sans jamais nous abandonner et ils ont eu raison, car nous arrivons sur le marché avec un produit totalement innovant. »

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