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W.IN.G Actualité

Upstreem révolutionne la surveillance électronique grâce à un bracelet et une plateforme qui permettent d’accompagner les justiciables dans leurs parcours de réinsertion. Financée fin 2017 par W.IN.G by Digital Wallonia, l’entreprise fondée par Pierre Blondeau et Luciano Trunzo fait aujourd’hui bouger les lignes du marché au niveau mondial. 

Un assistant numérique à la réinsertion

Pierre Blondeau (le CEO d’Upstreem) travaille dans une société active (en partie) dans la surveillance électronique, lorsque la Belgique est sur le point de renouveler son contrat. Pierre et son associé Luciano s’intéressent alors à la question. Rapidement, ils découvrent que tous les bracelets électroniques portés à la cheville se ressemblent.

« Le premier constat a été de réaliser que la technologie était obsolète et qu’aucune alternative n’existait sur le marché. En nous renseignant un peu, nous nous sommes également rendu compte que le but principal des administrations de surveillance était la réinsertion. Or, les bracelets à la cheville sont très voyants et permettent uniquement de surveiller le justiciable. Clairement, il était possible de faire mieux. »

Pierre et Luciano imaginent alors un bracelet discret qui permet de surveiller et d’accompagner la réinsertion du justiciable sans l’aspect stigmatisant.

« Le bracelet de surveillance électronique Upstreem ressemble à une montre de sport munie d’un écran et de deux boutons, qui permet aux agents de communiquer directement avec leurs justiciables. Ils peuvent leur rappeler un rendez-vous, les informer s’ils sont en infraction et leur envoyer des messages d’encouragement. Ainsi, en plus d’éviter le regard des autres sur eux, ils bénéficient d’un assistant numérique à la réinsertion. C’était précisément ce qu’attendait le marché. »

Une première levée de fonds de 250 000 euros via W.IN.G by Digital Wallonia 

Pierre et Luciano rencontrent différents acteurs (académiques, consultants, spécialistes du domaine, etc.) ainsi que de nombreuses administrations de surveillance en Europe (dans le cadre d’une étude de marché) et réalisent en parallèle une étude technique.

« Nous avions obtenu la confirmation que le produit était non seulement faisable, mais que le marché était mature. Nous sommes alors partis à la recherche d’investisseurs et avons rapidement reçu de nombreux retours positifs. »

Fin 2017, ils rencontrent la Société Régionale d'Investissement de Wallonie (S.R.I.W) dont W.IN.G by Digital Wallonia, le fonds d’investissement pour les startups du numérique, vient tout juste d’être lancé.

« À cette époque, W.IN.G. faisait de la publicité à la radio. Nous nous sommes immédiatement rendus sur le site internet pour soumettre notre projet et avons été rapidement recontactés. C’était assez simple, car W.IN.G ne s’embarrasse pas de détails inutiles. On attendait de nous que nous allions à l’essentiel, et c’est ce que nous avons fait. Nous avons été invités à pitcher une première fois devant le comité d’investissement, puis une seconde. Un peu plus tard le même jour, on nous annonçait que nous étions financés ! »

250 000 euros de capital en deux tranches sont accordés à Upstreem par W.IN.G. Ce financement et celui de trois autres investisseurs leur permettent d’engager leurs premiers employés, de s’investir dans leur projet à temps plein (pour développer eux-mêmes la plateforme de surveillance) et de débuter le développement des objets en tant que tels (le bracelet et un boitier « home unit » pour vérifier la présence à la maison du justiciable).

« Ce que j’ai trouvé vraiment intéressant, avec le fonds d’investissement W.IN.G, c’est l’accès direct que l’on a aux décideurs, mais aussi le côté très dynamique des meetings. Le time management est très strict, ce qui rend le travail et les décisions efficaces. Ce fut pour nous très appréciable, car cela nous a permis d’avancer vite et bien. »

Une petite société wallonne qui fait bouger les lignes à l’international 

Fin 2019, une première version du produit est disponible pour l’Europe. Une seconde version, un peu différente au niveau des protocoles de communication, est réalisée au quatrième trimestre 2020 pour les USA.

« Comme nous nous adressons à des marchés publics, la crise sanitaire du Covid-19 a clairement ralenti les choses (en particulier en Europe où certaines opportunités ont été repoussées de plusieurs années). Mais aux États-Unis, ils sont restés actifs, de sorte que nos affaires se sont essentiellement déroulées de l’autre côté de l’Atlantique. » 

En 2021, alors que le bracelet de surveillance électronique d’Upstreem est commercialisé, Pierre et Luciano font le point : 

« Nous sommes véritablement les seuls à proposer une SmartWatch pour justiciables avec toutes les fonctionnalités de sécurité d’un bracelet à la cheville. Or, aujourd’hui, on constate que de plus en plus d’administrations de surveillance exigent une montre connectée dans leur cahier des charges. La demande est aujourd’hui présente en Europe, en Asie, aux USA et même en Océanie. »

Pour Colin Loyens, Investment Manager : « Le W.IN.G est fier de pouvoir contribuer à l’émergence d’un acteur wallon sur le marché mondial de la surveillance électronique. Grâce à sa proposition de valeur unique, ses fortes barrières à l’entrée et son équipe, Upstreem a toutes les cartes en main pour devenir incontournable à l’international. Finalement, vu l’impact positif d’Upstreem sur la réinsertion et donc sur la société, le W.IN.G espère que la solution puisse également être utilisée par les autorités belges. »

Une petite société wallonne qui fait ainsi bouger les lignes du marché au niveau mondial.

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